Cathédrale métropolitaine et Basilique

Déploiement et rayonnement de l'actuelle cathédrale

Cette splendide cathédrale,   dans l'état où elle se trouvait  à la fin du 15è siècle,   fut malheureusement détruite  durant la période post-révolutionnaire. C'est  dans l'église abbatiale du St-Sépulcre,   que Mgr Belmas transféra  son siège épiscopal  ainsi que l'Icône Notre-Dame de Grâce.   L'importance de cette Icône   et le fait qu'elle valut à la cathédrale son élévation au rang de basilique,   nous oblige à y consacrer   toute une description  dans une autre section  de ce site.

Pour lors,   notons que – devenue cathédrale –   l'abbatiale reçoit,  dans sa crypte,  les ossements des anciens évêques et archevêques,  retrouvés sous l'ancienne cathédrale.  C'est là évidemment  que seront désormais inhumés, outre Mgr Belmas,  les cardinaux et les archevêques de Cambrai,  avec parfois (en plus des plaques mortuaires)   des monuments funéraires   dans la cathédrale. 

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L'actuelle cathédrale au XVIII - XIXè  

C'est ce dont bénéficie  Fénelon,   le plus illustre d'entr'eux. Napoléon Premier, ordonna de rechercher ses restes.  Le sculpteur David d'Angers  fut chargé d'exécuter le monument funéraire  dans la nouvelle cathédrale.   Le 16 août 1823,   le maire de Cambrai  posa  la première pierre.    Lors de l'inauguration, le 7 janvier 1826,  et le transfert des ossements,  le 22 du même mois,  on put admirer  un gisant de marbre très expressif :  corps soulevé,  regard illuminé, mains modelées avec délicatesse,  draperies heureusement rendues…

Au-dessus du gisant,  ont été refaits, en 1995,  des ornements de marbre disparus au cours de la guerre de 1914 :  des guirlandes de feuillage avec un calice surmonté d'une hostie.                                  gisant fénelon gisant fénelon  

 

Au-dessous du gisant,   3 beaux bas-reliefs :  de droite  à gauche

  • Fénelon, précepteur du dauphin de France,
  • Fénelon, pansant des pauvres et des blessés  après la bataille de Malplaquet,
  • Fénelon ramenant une vache  à des paysans  qui l'avaient perdue.

 

En 1859,   un malheureux incendie  ravagea la cathédrale.  Les dégâts furent considérables :  la plus grande partie du mobilier  était en cendres,  les voûtes étaient endommagées  (mais l'Icône Notre-Dame de Grâce et les 9 grisailles furent préservées).   Après un moment d'hésitation,  on décida de conserver le bâtiment.   Faisant partie de la commission consultée,   Viollet-le-Duc déclara que la cathédrale endommagée   était l'une des plus belles églises complètes du 18è siècle   et un spécimen  du plus pur style Louis XIV.

La restauration fut confiée à  Henri de Baralle.   A cette occasion,   furent ajoutées  5 chapelles  autour du déambulatoire  ainsi que la chapelle St-Michel – comme oratoire de l'archevêque –  à côté de celle de Notre-Dame de Grâce. On déplaça et modifia  les sacristies  ainsi que la salle capitulaire  et d'autres pièces annexes.  Un maître-autel monumental  fut édifié  dans le chœur  et la façade reçut  une riche ornementation de sculptures.   Enfin,   fut élevé un majestueux clocher,  surmonté d'une couronne de 3 m. de haut   et d'une statue de Notre-Dame de 5,5 m.,  le tout doré.

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Le 12 mai 1894  eut lieu la consécration de la cathédrale restaurée et agrandie. Le 14 mai suivant  ce fut l'inoubliable fête du couronnement de Notre-Dame de Grâce.  Enfin, le 17 mars 1896,  le pape éleva au rang de basilique,   la cathédrale métropolitaine de Cambrai.


 

Dans les derniers mois de la guerre 1914-1918,   par des pluies d'obus marquant l'avance des alliés,   la cathédrale  subit une lamentable dévastation :  notamment la toiture,  le clocher,  les vitraux,  le mobilier.

 

Le 12 juillet 1931,  la cathédrale fut  de nouveau inaugurée  et reçut 3 nouvelles cloches l'année suivante  afin de remplacer  celles envoyées à la fonte  par les Allemands.

 

Après la guerre de 1939-1945,  ayant été abîmée par quelques projectiles,  la statue de Notre-Dame fut descendue du clocher. 

 

En 1958, elle y fut remontée  après avoir reçu quelques modifications  et une nouvelle couronne plus simple.


 

Un événement récent a également marqué la Cathédrale : le 20 avril, St jour de Pâques 2003, au sein d'un choeur rénové (le lien ci-contre vous renvoie vers la visite du choeur) par l'architecte orfèvre Goudji, a été consacré un nouvel autel par Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai.ambon ambon  

D'origine géorgienne, Goudji  est le seul artiste vivant dont des oeuvres soient classées au Patrimoine mondial de l'Unesco, en raison de la rénovation qu'il a effectuée  du choeur de la Cathédrale de Chartres.   

D'autres cathédrales, abbatiales  ou églises, y compris le Vatican, ont bénéficié d'oeuvres créées par Goudji, artiste pareillement renommé en art profane.

A Cambrai, il s'agit de l'autel, de l'ambon, de la cathèdre, de la croix de procession, de sièges, du porte cierge pascal  et différents objets cultuels... (des photos de ces oeuvres, dans le diaporama à la fin de cette  page).


Notons enfin que la cathédrale est l'église mère d'un diocèse impressionnant. Jusque 1094, avons-nous vu, il englobait l'actuel diocèse d'Arras. Qui plus est, étiré du sud au nord, il s'étendait  jusqu'à Bruxelles et Anvers compris. A l'ouest, sa limite était formée par le cours de l'Escaut. A l'est, il allait aux portes de Louvain, Nivelles, Thuin, Chimay. Cette situation dura jusqu'en 1559 où,  pour des raisons religieuses et politiques, le diocèse de Cambrai perdit  toute sa partie septentrionale au nord de Hal et de Lessines.

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Ceci étant, le titulaire du siège y gagna le titre d'archevêque d'une nouvelle province ecclésiastique qui comprenait – outre Cambrai –  Arras, Namur, Saint-Omer et Tournai. En raison de cette responsabilité pastorale, l'église cathédrale de l'archevêque  se dénomme encore  "la métropole", appellation courante jusqu'à ces derniers temps. Par son étymologie,  "métropole" signifie  "mère-cité",  c'est-à-dire – pour l'archidiocèse et sa province – source  et référence de la vie chrétienne. 

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Un des symboles  en est  la "croix archiépiscopale"  à 2 droites horizontales

ou encore  le "pallium"  reçu du pape  et porté par l'archevêque  dans sa province : 

bande de tissu blanche,  en forme de croix, recouverte de nombreuses autres croix.

 

  

 

 

Nouveau changement de territoire en 1790 avec la Constitution civile du clergé et le concordat de 1801 : le diocèse de Cambrai  fut calqué sur les limites du département du Nord. Enfin, le 25 octobre 1913, une partie importante du diocèse de Cambrai  fut amputée  pour créer  le diocèse de Lille  en raison  du développement grandissant de  Lille et Dunkerque.

Publié le Vendredi 12 mai 2006 • 22067 visites

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