Remarquons aussi que, de la période de sa conception jusqu'à son arrivée à Cambrai, notre Icône est un des meilleurs fruits et même le fruit ultime de l'Eglise indivise.
D' école byzantine, elle bénéficie de tous les trésors d'Orient ; le cardinal de Brogny l'a reçue à une époque où les liens voulaient se resserrer entre Orient et Occident. Il est à noter que, jusqu'à la fin du Moyen Age, l'Occident, notamment l'Italie, se révèle très sensible à l'art de l'icône : il s'agit de l'autre rive de l'Adriatique ; pour ne prendre qu'un exemple célèbre, songeons au crucifix de St Damien à Assise, si cher à st François.
Pour un autre motif, notre Icône se révèle être également un des plus beaux et ultimes fruits de l'Eglise indivise : elle se trouve insérée à Cambrai avant les graves divisions qui vont déchirer l'Occident. Certes, le concile de Constance dont il fut question plus haut, s'est déjà élevé contre le réformateur tchèque Jan Hus, mais la grande déchirure avec Luther (1483-1546) et Calvin (1509-1564) est plus tardive. Puissions-nous retrouver l'Eglise indivise de laquelle est issue notre Icône de Cambrai !
Image XVIIIe Arch. Dioc. Cambrai
Image 1873 Arch. Dioc. Cambrai