Deux ans déjà que la cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai est en travaux. Deux ans sur les sept années prévues pour ce chantier estimé par le ministère de la Culture à 8,7 M€ et porté par la DRAC dans le cadre du plan de relance national.
Après une grande campagne de travaux portant sur la restauration des toitures entre 2000 et 2007, place aujourd’hui à la restauration des parements intérieurs et des vitraux de la cathédrale Notre-Dame-de-Grâce. Au total, sept tranches de travaux sont prévues.
Pour apporter sa pierre à l'édifice, le diocèse de Cambrai a proposé la création d'une nouvelle œuvre contemporaine signée Augustin Frison-Roche : une Assomption de la Vierge Marie, dans l'oculus de la croisée du transept de la cathédrale.
Elle sera créée par un peintre et sculpteur français Augustin Frison-Roche, 36 ans, ancien élève des Beaux-Arts de Bourges et de l’Académie de dessin privé, à qui la cathédrale de Saint-Malo doit notamment un retable monumental. Il a également réalisé de nombreuses œuvres pour des établissements scolaires et des lieux de culte et proposé des expositions à Saint-Emilion, Bordeaux et Paris. Cet oculus sera sa première réalisation au nord de Paris.
Le vendredi 28 juin, soucieux d’expliquer en détail ce beau projet, le diocèse de Cambrai (via la commission d‘Art Sacré) et la paroisse Notre-Dame-de-Grâce-Saint-Géry ont invité l’artiste à participer à une réunion publique à la salle Saint-Aubert (maison paroissiale, 8 place Fénelon - 59400 Cambrai).
Cette rencontre a permis à l‘équipe qui pilote le projet - Mme Caroline Biencourt, conservatrice du patrimoine du diocèse de Cambrai, le père Eric Boutrouille, recteur de la cathédrale et le père Venceslas Deblock, membre de la commission diocésaine d‘Art Sacré - de revenir sur la genèse de ce projet. Surtout cette rencontre a permis à l’artiste de présenter son travail, notamment d’évoquer sa technique (la peinture en glacis sur bois) ancienne et durable qu’il lie à ses créations modernes.
Développement du projet
Dans le programme de restauration des intérieurs, il était seulement prévu par l'État de refaire le plancher à l'identique de son apparence actuelle.
La commission diocésaine d’Art Sacré a donc trouvé pertinent de proposer aux autorités de l’État son projet en recréant une ouverture céleste. D’autant que les travaux dans l’édifice, impliquant la pose échafaudages, l’occasion de réaliser ce projet à 20m de haut. Il ne fallait pas manquer cette oportunité.
Le faux plafond actuel en bois vert bloque le regard. Le projet : l'ouvrir en recréant une perspective vers le ciel ; comme vraisemblablement, à son origine.
Les travaux de recherche menés par le père Deblock ont permis d’identifier le thème représenté historiquement dans l’oculus, actuellement vide. C’est donc en accord avec l’Etat - propriétaire de la cathédrale et après étude de la faisabilité technique - que s’est engagée la phase de réflexion sur le contenu de l’œuvre. La figure mariale s’est imposée, afin de dialoguer avec notre sainte patronne - Notre-Dame de Grâce. Cet oculus, comme son prédécesseur, représentera l’Assomption.
Pour contribuer à la fierté de notre diocèse et à la beauté retrouvée de la cathédrale, nous avions quelques ambitions : faire appel à un jeune artiste, au talent déjà reconnu.
Nous nous sommes tournés vers Augustin Frison-Roche qui a accepté de relever avec nous ce défi. D'abord parce qu'il n'a encore pas été sollicité dans notre région. Ensuite, parce qu'une œuvre de cette taille, et dans un contexte visuel différent (une œuvre vue du dessous à plus de 20 mètres de haut) est un projet innovant et rare.
L'artiste a déjà réalisé de grandes commandes d'art sacré.
Comme Augustin Frison-Roche a eu l’occasion de l’exprimer lors de la réunion publique, il souhaite proposer une œuvre contemporaine sans faire table rase du passé. Son objectif, créer un trait d’union avec l’icône de Notre-Dame de Grâce.
Le choix de l’esquisse retenue
Le mercredi 3 juillet, s’est vécue une autre étape importante, Augustin Frison-Roche a présenté deux esquisses à une commission scientifique composée de membres de la commission diocésaine d’Art Sacré (CDAS), de la garde Notre-Dame, de l’association de sauvegarde de la cathédrale, de la paroisse, de la DRAC et des Conservateurs des Monuments Historiques, de l’architecte en Chef des Monuments Historiques, ainsi que de Mgr Dollmann. L’objectif de cette rencontre etait de choisir ensemble l’esquisse retenue.
C’est le lundi 8 juillet que le choix final a été validé.
Quel échéancier pour ce projet d’envergure ?
- Automne 2023 : accord d’Augustin Frison-Roche et de l'Etat
- Printemps 2024 : la structure technique est validée et en cours de construction
- 3 juillet 2024 : validation et choix de l’esquisse
- Août 2024 : lancement de l’appel à don
- Septembre 2024 : préparation de l’œuvre dans l’atelier d’Augustin Frison-Roche
- Janvier et février 2025 : exposition en avant-première au Collège des Bernardins (20 rue de Poissy 75005 Paris) lors d’un exposition rétrospective
- Printemps 2025 : installation de l’oculus dans la cathédrale de Cambrai
Quel financement ?
L’enveloppe globale pour ce projet s’élève à 60 000€. Elle comprend la rémunération de l’artiste, les frais de transport, de montage et tout autre frais annexe.
L’Eglise ne vit que de dons et à ce titre comme pour ses autre postes de dépenses, le diocèse de Cambrai doit faire appel à la générosité pour permettre la mise en œuvre de ce projet artistique.
Aussi chacun, croyant ou non, selon ses moyens pourra participer à l’embellissement de notre cathédrale et a la concrétisation de ce projet.
La fête de l’Assomption (15 août), célébrée par la procession dans la ville, sera l’occasion du lancement de cet appel à don.
Il sera donc possible de donner en ligne sur https://www.donner.cathocambrai.com/projets-chantiers/tous-les-projets/
ou par chèque à : Association Diocésaine de Cambrai (en indiquant au dos Projet création Oculus) et en envoyant votre don par courrier à : Association Diocésaine de Cambrai, 11 rue du Grand Séminaire – CS80149, 59403 Cambrai cedex.